Après deux premières versions déjà convaincantes, la start-up belge Cowboy a lancé la troisième itération de son vélo électrique éponyme et sobrement nommée Cowboy 3. Nous l’avons testé sur près de 100 kilomètres, voici notre verdict.
La jeune pousse belge Cowboy est le fruit d’une aventure entrepreneuriale chapeautée par Adrien Roose et Karim Slaoui. Ce binôme est à l’origine de Take Eat Easy, ancien concurrent d’Uber Eats et de Deliveroo, contraint de mettre la clé sous la porte en 2016. Une année plus tard éclot Cowboy, une start-up cherchant à mêler vélo électrique et connectivité.
Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts et l’entreprise est parvenue à se créer une renommée et se faire une place de choix dans le paysage des cycles branchés haut de gamme. En 2020, Cowboy a lancé la troisième génération de son vélo connecté, le Cowboy 3. Cette version peaufinée apporte avec elle quelques nouveautés, non sans impacter un prix final à la hausse.
Modèle | Cowboy 3 |
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Vitesse max | 25 km/h |
Puissance du moteur | 250 watts |
Autonomie annoncée | 70 km |
Temps de recharge annoncé | 210 minutes |
Batterie amovible | Oui |
Bluetooth | Oui |
GPS | Oui |
Poids | 16.9 kilogrammes |
Dimensions | 84.4 x x 177.7cm |
Taille des roues | 27.5 pouces |
Couleur | Noir, Gris |
Phares | Oui |
Feu arrière | Oui |
Antivol intégré | Oui |
Fiche produit |
Ce test a été effectué à partir d’un exemplaire prêté par la marque.
Pourquoi changer une formule qui gagne ? Les designers de Cowboy l’ont bien compris en reprenant les grandes lignes stylistiques de l’ancienne génération. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le cycle est toujours aussi somptueux malgré le conservatisme esthétique observé.
Entre la qualité d’assemblage irréprochable, l’absence de repli au niveau des soudures, l’aspect épuré, le gris mat du plus bel effet et le style très minimaliste, vos mirettes sont servies. Le Cowboy 3 est paradoxalement discret mais tape à l’œil. L’avoir devant soi est tout bonnement un régal visuel.
Le cadre en aluminium est composé de trois tubes : le tube horizontal (570 mm), sur lequel s’invitent cinq LED indiquant le niveau de batterie restant, le tube oblique, dans lequel vient s’insérer le passage des câbles et le tube de selle (590 mm), où vient se fixer la batterie. Cela lui donne d’ailleurs un aspect plus massif.
À l’avant comme à l’arrière, des optiques LED s’intègrent directement dans le cadre et la batterie pour accentuer cet effet minimaliste et moderne, pour un résultat totalement réussi. Sachez que le Cowboy 3 n’a été conçu qu’en une seule taille optimisée pour les cyclistes de 170 à 195 centimètres, assure la marque. Un élément à prendre en compte au moment de l’achat.
Comme expliqué ci-dessus, la batterie de 360 Wh du Cowboy 3 est directement intégrée dans le tube de selle. Bonne nouvelle : l’accumulateur est amovible, et propose sur le papier une autonomie de 70 kilomètres. Il suffit d’y rentrer une clé pour la débloquer et la retirer. Pratique pour la recharger au travail ou à votre domicile si votre monture est garée dans un endroit prévu à cet effet.
Son poids atteint les 2,4 kilogrammes. Pour la remettre dans son emplacement, une sorte de système de clipsage a été mis en place par les ingénieurs. Sur ce point, aucun changement avec l’ancienne génération n’est à signaler. Notre version Gris Anthracite (existe aussi en Noir Absolu et Gris Minéral) apporte d’ailleurs un joli contraste avec la batterie de couleur noire.
Cowboy a installé un moteur électrique « sur mesure » d’une puissance de 250 W et d’un couple de 30 Nm. De quoi profiter d’une assistance électrique vous propulsant jusqu’à une allure de 25 km/h. À l’inverse de son prédécesseur, le Cowboy 3 n’est plus autorisé à activer la norme US pour grimper à 30 km/h. C’est un bon point, puisque le vélo rentre désormais dans les rangs et respecte la législation française.
Nous l’aborderons plus tard dans ce test, mais le vélo ne souffre d’aucune résistance électromagnétique lorsque le moteur n’est plus sollicité au-dessus des 25 km/h. Cowboy a également installé deux capteurs de couple qui collectent des données en temps réel et apportent une puissance proportionnelle à votre coup de pédale. L’idée : profiter d’une accélération aussi douce que naturelle.
Cowboy s’est attaché les services de Gates pour installer une transmission à courroie en carbone, qui a été renforcée par rapport à celle du Cowboy 2. Le pignon avant est en aluminium, lorsque le pignon arrière est en acier. Comme sur le Cowboy 2, nous avons affaire ici à une transmission à une seule et unique vitesse : on ne vous demande que de pédaler alors que le vélo calcule et fournit la puissance nécessaire.
Selon Cowboy, la courroie profite d’une durée de vie de 30 000 kilomètres. Autrement dit, vous avez de quoi voir venir. Ce type de composant apporte surtout plusieurs avantages non négligeables : une courroie ne se salit pas (huile ou graisse), ne rompt quasiment jamais et n’a presque pas besoin d’entretien. Elle est aussi très silencieuse.
Pour les freins du Cowboy 3, l’entreprise belge a de nouveau fait appel au savoir-faire de Tektro. Au programme : des freins à disque hydrauliques HD-R310 — généralement plus puissants, plus pointus et plus faciles à doser que des mécaniques –, contre les modèles calipers M290 sur le Cowboy 2. En clair : la qualité est au rendez-vous sur ce critère.
Le Cowboy 3 embarque des pneus Cowboy-Custom de 27,5 pouces d’une largeur de 42 mm. La marque assure avoir ajouté une couche de protection supplémentaire contre les crevaisons. C’est toujours bon à prendre, même si l’on est jamais à l’abri d’une petite mésaventure en la matière.
Comme sur le Cowboy 2, la société a privilégié des pneus slick qui mettent donc l’accent sur la performance, la vitesse et l’adhérence sur sol sec. Sur sol mouillé, le pneu slick est moins adapté en l’absence de rainures censées évacuer l’eau. Mais cela reste moins problématique sur un vélo que sur une moto ou une Formule 1.
C’est malheureusement l’un des petits points faibles du Cowboy 3 : son manque d’équipement. Le guidon continue de jouer la carte du minimalisme en faisant notamment l’impasse sur la sonnette, alors qu’aucune béquille ne permet de stabiliser le vélo à l’arrêt. C’est dommage, mais cela contient aussi le poids du vélo, qui s’élève à 16,9 kilos (c’est 900 grammes de plus que le Cowboy 2).
De série, les garde-boue ne sont pas fournis. Pour en profiter, il faudra ajouter cette option lors de votre d’achat moyennant la somme de 89 euros tout de même. Et croyez-moi, cela vaut largement le coup lorsque le sol est détrempé. Cela reste cependant regrettable qu’un vélo vendu 2290 euros n’en propose pas d’office. Nous concernant, notre vélo de test en possédait bien.
Le garde-boue avant est fixé directement sur la fourche à trois endroits distincts : sur sa base et sur les parties latérales intérieures. À l’arrière, le garde-boue est attaché au hauban et à la base arrière. Résultat : rien ne bouge, rien ne ballotte, même sur des bosses.
Cowboy a souhaité peaufiner sa formule logicielle en ajoutant plusieurs nouveautés à son application. Mais tâchons dans un premier temps de vous représenter dans les grandes lignes les différentes fonctionnalités de l’app, aussi bien disponible sur iOS et qu’Android.
Une fois votre vélo appareillé avec votre smartphone grâce à une connexion Bluetooth, l’interface principale est représentée par un système de navigation qui géolocalise automatiquement votre destrier et votre téléphone. Attention : il manque parfois de précision. En bas, un verrou blanc sur fond rouge vous permet d’activer le Cowboy 3 : il suffit d’appuyer dessus durant une petite seconde.
Une fois réveillé, le vélo électrique allume la ligne de LED nichée dans son tube horizontal. Le nombre de LED activé correspond à une estimation de l’autonomie restante. L’interface, elle, affiche votre vitesse, l’intensité de l’assistance électrique, la distance parcourue et le temps du trajet. Toujours pratique si vous disposez d’un support smartphone fixé sur le guidon.
Ces informations de conduite surplombent trois fonctionnalités : l’allumage des phares, l’arrêt du vélo et l’activation/désactivation de l’assistance. À droite, une icône « Recherche » vous permet de rentrer une adresse. Le système calcule ensuite l’itinéraire optimal. Si vous préférez Google Maps, Waze ou Plan, rien ne vous empêche de les utiliser.
Dans une récente mise à jour, Cowboy a ajouté trois nouvelles options. Il est désormais possible d’enregistrer une ou plusieurs adresses favorites. Un bon point. L’application vous indique aussi votre autonomie restante à l’arrivée de votre trajet : pratique pour savoir si vous avez assez de kilomètres pour effectuer une autre course.
Frandroid en parlait récemment dans ses colonnes : les fameux itinéraires sains, basés sur la qualité de l’air. Malheureusement, l’application ne vous propose pas encore le trajet le moins polluant, mais indique seulement les concentrations de particules (par tranche) des routes que vous allez emprunter.
Tout en haut à gauche, le logo de la marque vous donne accès à un menu qui affiche d’emblée quelques informations principales : le nombre total de kilomètres parcourus et la quantité de CO2 économisée. Toujours bon à prendre : un « mode sombre » peut être déployé depuis « Edit profile ».
Le menu des paramètres est constitué de cinq sous-menus. « My bike » est le plus intéressant au regard de ses options plus poussées :
Attention : l’option « Theft Alerts » n’est pas disponible de série. Pour en profiter, il est obligatoire de s’abonner au forfait Easy Rider facturé 8 euros par mois. À ce prix, vous accédez aussi au service client prioritaire et à l’assurance vol. L’abonnement Easy Rider Plus (10 euros par mois) ajoute une assurance dommages.
Installé sur chaque Cowboy, un système de sécurité s’enclenche lorsque le vélo est déplacé mais non connecté : les phares et LED se mettent à clignoter à toute vitesse. Un effet peu dissuasif selon moi.
L’onglet « Trips History » répertorie, comme son nom l’indique, l’historique de vos trajets par jour, semaine, mois et année. Chaque parcours est enregistré. En cliquant sur l’un deux, l’application donne les détails correspondants : heure, durée de l’itinéraire, distance, vitesse moyenne et quantité de CO2 économisée. L’interface est claire, intuitive et bien construite.
07/02/2021 01:00 PM
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